samedi 2 mai 2015

Il y a un an, ce 09 mai 2014 ...

Dans notre vie de femme, à travers le monde, que l'on soit petites, grandes, minces, rondes, blondes ou brunes, il y a des épreuves que nous devons traverser et qui nous transforment à tout jamais : notre premier amour, notre première déception, notre (premier) mariage, la naissance de nos enfants mais surtout la naissance de notre premier enfant, celui qui nous fait basculer dans un monde inconnu, effrayant, qui fait de nous une mère, SA mère.



Il y a un an ce 09 mai, c'est ma vie entière qui basculait vers ce futur inconnu et pourtant qui me semblait déjà tellement familier.
Une tornade, un tsunami, voilà les mots auxquels je pense lorsque je pense à ce fameux jour, lorsque je regarde ma fille du coin de l'oeil .
Je crois qu'on ne s'imagine pas un tel chamboulement lorsqu'on n'est pas maman, on entend vaguement le discours de celles qui le sont déjà, on regarde avec de lourds jugements des mamans au bord du gouffre pendant les caprices du dernier bambin.
Et puis un jour, c'est notre tour et tout se bouscule.

Ma fille était initialement prévue pour le 11 juin 2014, mais pourtant je savais au fond de moi qu'elle viendrait au monde bien avant, sans imaginer une seconde que ça serait si vite.



On nous répète qu'une fois notre bébé sur nous, on oublie toute la douleur ressentie, je dois être l'exception qui confirme la règle, car un an après je me souviens parfaitement de chacune des contractions, de chacune des secondes où je m'imaginais mourir tellement j'avais mal, des 3 péridurales qui ont raté. Alors non, on n'oublie rien, on n'oublie pas, mais disons que lorsque bébé est sur nous pour la première fois, le sentiment qu'on ressent est tellement immense que le monde s'arrête. Bien qu'on m'ait enlevé ma fille immédiatement car elle était en souffrance légère, qu'il fallait la stimuler un peu, je garde en mémoire ce laps de temps ou le monde s'est arrêté, où les aiguilles des montres se sont figées. Je suis restée sans bouger, sans vouloir la toucher ou vouloir la déranger, je réalisais que je venais de devenir mère. Le temps s'arrêtait et je venais d'entrer dans un monde inconnu en l'espace de quelques secondes.

Avant la naissance de mon bébé, j'avais peur à l'idée de ne pas l'entendre pleurer, peur de ne pas savoir lui donner le bain, lui changer la couche, reconnaitre ses pleurs, la rassurer, et pourtant c'était comme si je l'avais toujours fait, tout me semblait clair, me paraissait ultra simple ; c'était elle, elle que j'avais tellement sentie bouger, elle que j'avais tellement imaginée, c'était elle et elle était là dans mes bras.



Et mine de rien, l'année qui vient de s'écouler est passée tellement vite, c'est hallucinant, j'ai l'impression de venir d'ouvrir les yeux juste après mon accouchement et de découvrir ce grand bébé, qui me regarde avec ses yeux bridés.
Comme chaque maman au monde, je me souviens de tout, son premier sourire le lendemain de l'accouchement, la première fois qu'elle a tenu assise à seulement 4 mois, son premier rire, je pourrai y repenser pendant des heures (souvent le soir avant de m'endormir d'ailleurs).

On parle souvent de la naissance de notre enfant, mais on oublie très souvent que la première naissance de nos enfants marque un tournant dans notre vie de femme, c'est aussi une naissance, la notre, celle où l'on devient mère, celle où la priorité de notre vie pèse 3 kilos et dépend entièrement de nous.

J'ai grandi avec ma fille, je suis devenue une autre personne, je suis devenue responsable d'un être minuscule et fragile. J'ai découvert l'univers de la bienveillance, cododo, allaitement très longue durée (déjà 1 an), j'ai découvert la DME, l'envers des vaccins. Je lis tout, j'étudie tout, je regarde des reportages sur ARTE dont j'ignorais l'existence. 

Joyeux premier anniversaire ma princesse d'amour que j'aime plus que tout au monde !!!!



ON NE NAIT PAS FEMME, ON LE DEVIENT
Il n'y a pas de mère parfaite, les mères parfaites n'ont pas d'enfant !